ET POURQUOI PAS AILLEURS…
*carnets de voyages

3.11.18

In the mood for… la collection de guides de voyage / city-guides




Sur Et pourquoi pas ailleurs, je continue avec grand plaisir de vous offrir des carnets de voyage et d'adresses comme depuis de longues années (les premiers carnets sont à lire sur le blog  Les tartines de Sidonie !).

Mais pour certaines villes, que j'ai particulièrement aimées et que j'ai explorées plus longuement et à plusieurs reprises,  je vous propose ces balades et découvertes d'adresses dans une collection de guides, née en 2016. Car j'aime le papier, les pages que l'on feuillette et aussi garder un peu des voyages à la maison dans ma bibliothèque, j'ai eu envie de créer de vrais livres : des city-guides/ carnets de photos/ guides de voyage….

In the mood for… vous emmène à Bruxelles (une édition actualisée et remise à jour est parue en 2017), à Porto, à Paris et à Naples. Et aussi aux Etats-Unis avec un livre plus grand et plus épais et un concept un peu différent : un récit de voyage en famille sur la trace de nos romans américains préférés.

Comme sur le blog, les adresses proposées dans les guides ont toutes été testées et adorées. Certains livres proposent aussi des rencontres,des itinéraires de balades et des escapades à l'extérieur des villes parfois. Chaque livre s'adapte à ses destination.

Les carnets In the mood for… comportent 96 pages, dont une cinquantaine d'adresses et de nombreuses photos. Leur format 15x21cm leur permet d'être glissés dans un sac.

C'est une aventure compliquée mais passionnante, décourageante ou euphorisante selon les jours. Elle me permet de belles rencontres et elle continue grâce à vos retours positifs.
Else Puyo-Jourdanet signe le graphisme, Lise Pérot les jolis plans de quartier. De mon côté, je m'occupe des textes et des photos. Les livres sont désormais imprimés en Belgique.

Pour plus d'infos sur la collection, leur contenu, la liste des revendeurs,  rendez-vous sur le site : www.inthemoodfor-editions.com

Et pour commander en direct c'est par ici : www.inthemoodfor.tictail.com

Je remercie tous les clients d'In the mood for… Chaque achat est une aide précieuse qui me permet de continuer cette aventure éditoriale.


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In the mood for… Porto (guide de voyage / city-guide Porto). 14€ en français. 2016
In the mood for… Bruxelles (guide de voyage/ city-guide Bruxelles), 14€ en français. janvier 2017 pour la 2 édition
In the mood for… Paris (guide voyage/ city-guide Paris), 15€ en anglais et français. juin 2017
In the mood for… Naples (guide de voyage/ city-guide Naples), 15€, en français. juillet 2018
In the mood for… America (road trip USA), 20€, en français. decembre2017

12.9.18

Carnet de voyage MAROC





 

Je rédige le carnet de voyage du Maroc au fil des jours, tout au long de septembre et d'octobre en respectant la chronologie du voyage. Les textes ajoutés le plus récemment se trouvent donc à la fin… Il faut donc (re)faire défiler les étapes. 
Le 9 octobre  voici les étapes du voyage déjà en ligne : 
Fès / Meknès (+Moulay Idriss) / Chefchaouen (+Tétouan)/ Essaouira / Sadi Kaouki/ L'Anti-Atlas/
 
Et pourquoi pas le Maroc?
Un pays tout proche où nous n'avions encore jamais mis les pieds. La promesse d'un vrai dépaysement, des tajines, du couscous,  des pâtisseries au miel et aux amandes et du thé à la menthe. L'océan, la mer, la montagne et des médinas, tout ça dans un même voyage. Un accueil réputé chaleureux, un artisanat magnifique, un voyage pas trop compliqué à organiser et plutôt économique. Et hop, autant d'arguments qui nous ont décidés à passer cinq semaines au Maroc, du 17 juillet au 
21 aout, avec un petit gars de 11 ans et deux grands de 16 et presque 18 ans. Bilan : nous avons tous savouré et adoré ce pays.

Où atterir? Nous avons choisi la ville pour laquelle les billets d'avion étaient les moins chers. Ce fut  Fès dans le nord du pays. C'est ici que commencera et se terminera notre voyage. 
Nous avons pas mal improvisé sur place, réservé les hôtels, locations ou riads au fur et à mesure du voyage, en nous y prenant quelques jours en avance (le choix est moins grand mais cela nous a permis de négocier les tarifs).  Nous avons voyagé en tax collectif et train durant la première moitié du voyage puis loué une voiture pour la deuxième. Nous avons alterné logements économiques et lieux de rêve. 

Notre périple s'est naturellement découpé en quatre parties bien différentes : 


*les villes du nord : Fès Meknes, Chefchaouen, Tanger

*la côte atlantique :Essaouira, Sidi Kouaki
*l'Anti-Atlas : Tafraout et ses environs (des montagnes, de la pierre et des oasis)
*les montagnes du Grand-Atlas. 

Bref, un voyage varié que nous effectué à un rythme plus tranquille que d'habitude : incroyable, nous avons passé au moins deux-trois nuits au même endroit et même une fois cinq nuits tellement nous étions bien. 

Voici le carnet de voyage, qui avancera progressivement par ici et que je vous livre au fur et à mesure de sa rédaction. Un seul endroit n'y figurera pas car il fera l'objet d'un livre, après que nous y soyons retourné bien sûr pour approfondir notre découverte de cette ville.





Fès/Sefrou/Bhalil (carnet de voyage et bonnes adresses)

FES (et ses alentours)

Fès a été notre premier contact avec le Maroc. La médina nous est apparue depuis la fenêtre du taxi. Une vue sublime depuis les hauteurs. Le chauffeur nous a déposés porte Bab Guissa, face à un petit cimetière adossé à une colline.
La médina de Fès nous a d'emblée charmés, et après cinq semaines de voyage au Maroc, nous n'en avons pas vue de plus belle, de plus mystérieuse, de plus fascinante. Les ruelles labyrinthiques regorgent de beautés : ses murs, ses portes, ses petits commerces… Ombragées, elles protègent le promeneur de la chaleur. Un rayon de soleil, parfois se fait une place entre les interstices des toits et illumine un détail. Les artisans, regroupés par métiers, semblent être les mêmes qu'il y a deux siècles. Les couteliers, les cordonniers, les vendeurs de faïence, les ferronniers qui martèlent le cuivre à la main, les épiciers… On croise des ânes, des gamins avec leur ballon, des habitants chargés des courses du marché.
Il faut visiter la medersa Bou Inania, la plus ancienne école coranique de la ville. Et bien sûr observer le (pénible) labeur des tanneurs. La tannerie la plus célèbre est celle de la Choura (entrée gratuite mais il faut passer par de multiples boutiques de cuirs pour accéder aux terrasses) très impressionnante mais touristique. Nous avons beaucoup apprécié la visite de celle Guerniz, plus petite. Il est possible de s'y rendre seul mais nous avons accepté d'être guidés par un jeune homme. Il nous a donné de nombreuses explications, permis de traverser la tannerie et emmenés sur les hauteurs d'où la vue sur les cuves est impressionnante. Nous avons payé 10D (1€) par personne à un tanneur pour une cagnotte commune permettant, nous a t-il expliqué, d'aider les travailleurs en cas d'accident du travail ou de maladie. 




tannerie de la Choura




tannerie de la Choura





















tannerie de Guerniz


Circuler à Fès :

-à pied, dans la médina. On s'y perd forcément et on adore ça. 
-en "Petits Taxis" à l'extérieur de la médina (trois passagers maximum). Ils fonctionnent au compteur. Un mode de transport pratique et très économique. 
-De l'aéroport-médina : à l'aller, nous avions réservé un taxi via notre hôtel (20€). Pour le retour, nous avons trouvé un taxi super chouette, voiture 7 places, qui nous a emmenés à l'aéroport pour 150D (15€). Il faut que je vous retrouve son numéro de téléphone…


Bien manger à Fès :

*Le premier soir, nous avons dîné chez Zohra (adresse du Guide du Routard), 3 derb Aïn-Nass Blida. Un cadre chaleureux, lumière tamisée,  des gros coussins, des tapis, une vraie ambiance orientale. Nous étions les seuls clients ce soir-là
90D/8,50€ : entrée, plat, corbeille de fruits. Très bon!

*On a beaucoup apprécié notre déjeuner au Barrada Family Restaurant. Le proprio nous a directement conduits dans sa minuscule cuisine où sa femme nous a fait goûter tous les plats du jour afin que nous puissions faire notre choix : tajine d'agneau; tajine de poulet, kefkas. 
Menu à 50D (4,50€) : assortiment d'entrées, plat et thé à la menthe. Copieux et savoureux. Fermé le soir.

*Notre adresse COUP de COEUR : Le Tarbouchen°43, Talaa Kebira, rue Haddadine.



Découverte au hasard de nos déambulations, une adresse ravissante ouverte par des petits jeunes sympas huit mois plus tôt. Elle se trouve dans une rue fréquentée et commerçante. La petite salle est coquette (mais pas de clim' il y fait chaud) et on a eu la chance d'avoir presque à chaque fois l'une des deux tables à l'extérieur. 
On vous prépare une cuisine marocaine revisitée, fraîche, savoureuse et légère. Les plats sont joliment présentés. Leur taboulé est à tomber, le poulet aux pommes de terre à l'ail est divin (très très bonne viande et les petites patates fondantes à l'intérieur, croustillantes à l'extérieur…). Les enfants ont adoré la pizza et le burger au poulet avec chutney de mangue maison. Goûtez absolument leurs boissons-maison : le thé froid à la menthe et citron et la limonade (très peu sucrée) au romarin. Supers desserts. 
On aime tout! C'est bien simple, nous y sommes retournés tous les soirs de notre séjour! 
Plats entre 45 et 65 D (4€-6€), entrées 25 à 35 D (2-3€), boissons : 1,50€ maxi. C'est ouvert midi & soir et même pour un petit café le matin car on peut s'y installer dès 10h. 





Dormir à Fès :

Nous avions très envie de loger dans un riad et cherchions un logement à la fois charmant et économique. Nous avons trouvé notre bonheur au Dar Bab Guissa, 33 Zenijfour Bab Guissa où nous avons passé quatre nuits. Nous y sommes revenus pour une nuitée à la fin du voyage avant de prendre l'avion. Ils avaient eu la gentillesse de nous garder une encombrante couverture achetée à Serfou, ce qui nous a évité de la trimballer pendant un mois.
Riad très bien situé dans la médina, à deux pas de la porte Bab Guissa. Nous avions réservé une chambre familiale. Chambre de 46 m2, composée d'une vaste pièce avec un lit double + un lit simple et une petite chambre avec deux lits simples. La salle de bain marocaine est adorable, eau bien chaude dans la douche, clim' et une très jolie déco, élégante, chaleureuse et pas trop chargée. Lits vraiment confortables. 
Le petit-déjeuner est généreux et varié, l'accueil adorable. 
wi-fi
Un riad familial qui compte seulement six chambres dont deux familiales  à l'étage (quasi identiques : l'une est verte l'autre rouge. je préfère la verte!). 
Un très très bon rapport qualité prix. 
Le petite conseil : évitez la chambre du rez-de-chaussée qui donne directement sur le salon où est servi le petit déjeuner : forcément bruyant.
Le riad n'a pas de site internet et il faut donc réserver via une plate-forme. Nous sommes passés par Expedia. Tarif : 51€ la chambre familiale, petit-déjeuner inclus. Ajoutez 2€/pers/jour (sauf pour les - de 12 ans) pour la taxe de la ville. Pour réserver, c'est par ICI.












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Une journée à SEFROU + Bhalil



SEFROU 
A une vingtaine de minutes de Fès, une bourgade vraiment charmante. La médina, entourée de remparts, est jolie comme tout. On peut y pénétrer par plusieurs portes, la principale étant la Bâb-el-Maqam, située sur la grande place. Les étals de fruits et de légumes du marché ressemblent à des peintures. Dès que l'on s'écarte des ruelles animées, on se retrouve dans un paysage d'île grecque : murs blancs peints à la chaux, femmes remplissant leurs seaux aux fontaines. Les couleurs vives du marché et sa joyeuse ambiance contrastent avec le blanc des ruelles autour et leur calme. Les gens sont souriants, bienveillants et vous souhaitent la bienvenue. Une femme dont j'admirais le bouquet de menthe fraîche me l'a spontanément offert et il n'y pas eu moyen de refuser. Des cigognes sont perchées sur des nids installées en haut des minarets. Sefrou est la ville de la cerise. Un festival lui est dédié chaque année. Les murs arborent des peintures de cerise et sur les étals des marchés, les différentes variétés de cerises rivalisent de beauté

































aller à Sefrou : 
le moyen le plus économique consiste à prendre un "Petit Taxi" (3 passagers maxi par taxi). Au compteur il vous coûtera 10-15D/ taxi (soit environ 1€) pour aller jusqu'à la station d'où partent des taxis collectifs. Le taxi collectif dispose de 6 places et chaque passager paie 12D (1€). Le taxi part quand il a ses six passagers. Si vous ne souhaitez pas attendre, il est toujours possible de payer les places des passagers manquants.  Comptez un quart d'heure de trajet pour le premier taxi et une vingtaine de minutes pour le second trajet.

déjeuner à Sefrou : 
Nous avons déjeuné dans une gargote, Al Farah, à l'ombre d'un grand arbre. 
Plats à 25D (2,3€) : 1/4 de poulet rôti ou brochettes (bœuf ou poulet) avec riz ou frites. 15D (1,2€) la grosse salade. Simple et bon. Et on est aux premières loges pour voir passer le habitants qui vont et viennent. 

Boire un thé à Sefrou
juste à l'entrée/sortie de la porte principale, au café Babalmakam, aux allures coloniales mais un peu défraîchi, ce qui donne un résultat assez sympa. Pas une femme à l'horizon mais j'ai été bien accueillie pour autant. Le thé et le café sont bons et les yeux des messieurs rivés sur une télé qui passait un thriller américain. Chouette endroit pour une pause!

Où acheter une (magnifique!) couverture berbère
pas facile à expliquer. Lorsque vous descendez la ruelle en direction du resto Al Farah, juste avant d'y arriver il faut entrer dans une petite cour sur la droite. Plusieurs ateliers sans enseigne. Nous n'aurions jamais vu cet endroit sans le guide qui nous a accompagnés à Bhalil. Nous avons trouvé notre couverture dans un minuscule atelier au fond à gauche de cette cour. Une seule pièce avec un métier à tisser et une énorme pile de couvertures. Certainement moins cher que dans les boutiques. Nous avons payé la nôtre 50€ (épaisse, très grande et chaude… vivement l'hiver!)


déjeuner sous l'arbre à Sefrou



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BHALIL 



Depuis Sefrou, après le déjeuner, nous avons pris un taxi (4D/pers, soit moins de deux euros pour nous cinq) pour Bhalil, un étonnant village troglodyte. Un "guide" nous a harcelés pour nous faire visiter les lieux. Nous avons eu beau parlementer, expliquer, décliner… impossible de nous en défaire et nous avons cédé! Il s'est avéré sympathique et intéressant et nous a donné des explications enrichissantes sur le village et permis d'entrer dans une habitation troglodyte où une femme nous a servi un thé à la menthe. Ce village paisible perché dans la montagne offre un panorama impressionnant et se perdre dans les ruelles est un bonheur. Vous croiserez partout des femmes de tout âge occupées à fabriquer des boutons de djellabas en fils dorés qui seront vendus aux alentours. 










Si vous avez le temps, je vous conseille de passer la nuit à Bahlil. Nous n'avions pas anticipé et notre nuit était déjà réservée à Fès, mais nous avons visité une chambre d'hôte au charme fou dans laquelle j'aurais adoré séjourner. Elle est tenue par Béatrice et Kamal (que nous n'avons pas rencontrés, mais grâce à notre guide nous avons pu visiter toutes les chambres). 

Un lieu calme et apaisant, une déco parfaite. On a adoré les couvertures berbères. Et une très jolie terrasse.

Dar Kamal Chapui : http://www.kamalchaoui.com
50-60€ environ la chambre double.





Meknès, Moulay Idriss, Volubilis : carnet de voyage et bonnes adresses

Meknès (+ Moulay Idriss)


Depuis Fès, nous avons opté pour le train pour nous rendre à Meknès. Le trajet Fès-Meknès coûte 22D/2€ et dure 35 minutes (officiellement, car en fait on a mis près d'une heure). Le plus simple reste sans doute le taxi collectif.
Nous avons trouvé beaucoup de charme à la place El-Hedim, bien plus qu'à la célèbre place Jemaa El Fna de Marrakech. Le soir, en particulier elle s'anime : charmeurs de serpents, vendeurs de fringues, mini-manèges pour les enfants… Elle fait face à la très belle porte Bab el-Masour. La médina nous a moins séduits que celle de Fès car on y croise presque plus de vendeurs de baskets et de maillots de foot que de petits artisans locaux. Mais Marius et Tristan ne savaient plus où donner de la tête devant les rayons de (fausses) baskets de marque. Les modèles les plus récents y sont déjà en vente, très bien imités et dix fois moins cher que les originaux. La contrefaçon est interdite, je sais je sais… (mais j'avoue que mes scrupules se réduisent à néant face aux imitations de baskets de certaines marques que je ne citerais pas et ni à celles des maillots de foot vendus à des prix tellement scandaleux). Bref, médina moins charmante qu'à Fès mais elle recèle tout de même des ruelles dans lesquelles nous avons adoré nous perdre.
Le musée Dar Jamaï était fermé pour rénovation (il devrait rouvrir ses portes fin 2019). Nous avons visité les immenses greniers et les écuries Heri es-Souani, à 2 kms (facile d'y aller à pied). L'endroit est impressionnant par sa taille et ses immenses voûtes mais nous y avons trouvé un intérêt assez limité. Pas indispensable selon nous.
Nous avons passé trois jours et trois nuits à Meknès, mais deux auraient suffi.






vue de la terrasse du Riad Zahraa
















place El-Hedim



Où manger à Meknès :
Evitez les restos qui s'alignent le long de la place El-Hedim. Plats sans intérêts, prix raisonnables  à priori, mais le service n'est pas inclus et ça c'est écrit en tout petit et ça fait grimper la note.
La meilleure harira (soupe à la tomate et légumes secs, mais la recette et les ingrédients varient beaucoup d'un endroit à l'autre) de notre voyage c'est dans une gargote de la médina que nous l'avons trouvée. Au prix de 4 D (35 centimes d'€). Accompagnée d'un sandwich aux beignets de pomme de terre (même prix) et voilà un repas pour presque rien, plein de saveurs et servi par un jeune homme adorable dans un coin très chouette et animé de la médina. 
Pas très facile à trouver mais voici l'adresse : Kabt souk El Krastoum n°50, à l'intersection de deux ruelles. On peut s'installer dans la petite salle (pas très sympa) où à l'extérieur, autour de la seule table installée, juste devant leur cuisine (bien plus chouette!). Et après dîner, on va prendre son thé à la menthe, juste au dessus, dans la petite rue qui monte à droite. 



la meilleure harira du Maroc (si, si!)

Où boire un verre à Meknès :

Ne quittez pas Meknès sans avoir pris un verre en début de soirée au café-restaurant Place Lahdime dont les terrasses s'enchaînent. La plus haute offre la plus jolie vue sur la place El-Hedim. Nous avons eu de la chance d'obtenir une place aux premières loges. Dégustez un jus de banane au lait ou un jus d'oranges pressées (13D/1€) en observant la place qui s'anime éclairée par  la sublime lumière de fin d'après-midi…

{ j'ai lu quelques commentaires très négatifs sur la nourriture. Nous n'avons pas testé mais visiblement il est préférable de se contenter d'une boisson et de la vue!}
la belle vue depuis le café Place Ledhime


Où boire un vrai bon café :

Chez Carrion dans la médina. Une petite échoppe en bois, à l'ancienne, qui vend du café en grains, moulu et même en capsules. Pour déguster c'est à emporter car il n'y a pas de table ni de comptoir, mais on se régale de ce café de qualité. Carrion ce sont des maîtres torréfacteurs au Maroc depuis 1924. Accompagnez votre expresso d'une brioche tout juste sorti du four… (on les a trouvées dans une petite échoppe à deux pas du café)







Où dormir à  Meknès :

Malheureusement le riad n'a pas de site et il faut passer par une plate-forme de réservation ce qui me désole toujours. Un riad de charme, aux parties communes décorées avec goût. Les chambres sont installées dans deux parties différentes du riad. Le logement présenté comme "l'appartement"  correspond bien à deux chambres (comme indiqué sur le site), mais elles sont séparées par un étage (parfait pour nous, mais compliqué si vous voyagez avec de jeunes enfants. Ce n'est donc pas un appartement!).  Elles sont situées dans une aile plus moderne, au dessus de la piscine. Les deux chambres (un lit double + un lit simple par chambre) sont petites, sobres et simples, très propres avec salle de bain privée et toilettes. Cette aile plus moderne ne comprend que ces deux chambres, ce qui vous donne une certaine indépendance. De plus, elles sont hyper calmes. 

Les autres chambres se trouvent dans la partie traditionnelle du riad, avec une déco typique beaucoup plus charmante, mais elles sont plus bruyantes (évitez absolument celles du rez-de-chaussée car réveil assuré dès le premier service du petit-déjeuner) et il y a davantage de promiscuité. 

L'hôtel est équipé d'une toute petite piscine mais elle est super agréable pour se rafraîchir! Le petit-déjeuner est copieux et délicieux. Le riad dispose d'une terrasse avec une belle vue sur la ville. 
Une jolie adresse et un bon rapport qualité-prix.

Nous avons payé 75€/ nuit  pour les deux chambres triples ("l'appartement"), petit-déjeuner compris. (ajoutez les taxes de la ville : 3€/jour/personne).  

Riad Zahraa al Ismailia, 5 Derb Sidi Abdellah El Kassri Toua Medina, 




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Une journée à Moulay Idriss







A 22 km de Meknès, Moulay Idriss est accessible très facilement depuis Meknès. Prendre un taxi collectif sur le parking face à l'institut français. 10D (0,90 cts d'€)/ pers ou 60D pour privatiser le véhicule sans attendre que le taxi ait atteint les 6 passagers. 
La route est magnifique, bordée d'oliviers. 
Nous avons d'emblée été conquis par le charme de Moulay Idriss, par sa place de village et ses étals de fruits et de légumes à l'ombre des grands arbres. Plus haut, la grande place Mohammed VI est bordée de cafés aux allures coloniales et aux belles terrasses. Nous avons fait une halte au café-salon de thé Marhaba où l'on vous sert de délicieux jus de fruits frais (goûtez le jus banane, pomme et orange) à 8D (70 cts d'€) et bien sûr du thé à la menthe.
La vie est douce à Moulay Idriss. Ici encore plus qu'ailleurs, les gens prennent le temps de vivre et le temps s'étire. Les murs ont couleurs pastels et les habitants le sourire aux lèvres.
Parmi les beautés de Moulay Idriss, son mausolée (on peut juste l'apercevoir, l'accès étant interdit aux non-musulmans), son minaret dont la spécificité est sa forme cylindrique. Tout le monde vous indiquera comment accéder aux deux terrasses qui offrent un superbe point de vue sur la médina et qui vous feront emprunter des ruelles magnifiques. 

Pour un peu de fraîcheur, vous pouvez plonger dans la piscine naturelle d'Hel Hamma, dans un un très beau paysage de montagne. Les enfants y barbotent, les ados font des concours de sauts mais pas une femme dans la piscine. Elles restent couvertes à côté du bassin. Pour y accéder, suivre la route principale (celle qui grimpe) depuis le village durant 1 km, puis tourner à droite et marcher encore une vingtaine de minutes.
Moulay Idriss est le point de départ idéal pour découvrir les ruines romaines de Volubilis.  Les bus sont peu nombreux et le plus simple est de prendre un taxi. Comptez 150D pour 5 personnes pour l'aller-retour depuis Moulay Idriss. 
Les touristes se comptent sur les doigts d'une main. Nous avons fait l'aller-retour dans la journée, mais il existe quelques maisons d'hôtes et nous aurions adoré y passer la nuit.







 








à la terrasse du Marhaba




















Chefchaouen & Tétouan / carnet de voyage et bonnes adresses

CHEFCHAOUEN + Tétouan

C'est en taxi collectif (décidément bien pratique/cela nous a permis de ne pas louer de voiture pendant la moitié de notre voyage) que nous sommes arrivés à Chefchaouen (100D/9€ par personne depuis Meknès). 
Chefchouen, encerclée par les montagnes du Rif, est belle comme une carte postale. Les murs sont bleus, les rues d'un calme olympien et tout est d'une propreté stupéfiante. Chefchaouen c'est le mariage entre une île des Cyclades et l'Andalousie. 
Il faut au moins y passer deux jours -trois c'est encore mieux- pour  la savourer, arpenter ses ruelles, siroter un thé à la menthe ou un jus de fruit frais sur l'une des multiples petites terrasses… C'est une petite ville qui incite au farniente et à la douceur de vivre. On pourrait lui reprocher un côté un peu artificiel, presque trop beau et trop léché, mais non, il serait dommage de bouder cette beauté. Certes, le centre regroupe pas mal de boutiques et de restos et les touristes y sont nombreux mais les échoppes restent jolies et proposent de l'artisanat local et pas des souvenirs made in china. Et puis, un peu comme à Venise, dès que l'on s'écarte un peu, on découvre des ruelles désertées par les voyageurs et on observe les habitants dans leur quotidien : retour de marché, gamins jouant au ballon, linge qui sèche dehors… De l'eau se déversant d'une montagne serpente juste à l'extérieur de médina. Des femmes y lavent leur linge, des enfants barbotent, des petits cafés sympas se sont installés tout du long de ce grand ruisseau. 
La petite place Uta el-Hammam est une merveille à toute heure de la journée. Le soir, elle est magnifiquement éclairée et ressemble à un décor de cinéma. Il faut absolument s'attarder à l'une des terrasses qui la bordent. 
Même lorsque l'on s'aventure hors de la médina, dans la ville nouvelle, le charme opère.

Bref, on est complètement sous le charme! Le seul risque que l'on prend à Chefchaouen, c'est l'overdose de bleu…Et là, on a la solution : s'évader une journée à Tétouan la blanche…






















La place Uta el-Hammam

























Où dormir à Chefchaouen :
Nous nous y sommes pris un peu tard et -sauf à mettre très cher ou à dormir dans un rade-  nous n'avons pas trouvé de riad ou chambre d'hôtes tentantes. Nous nous donc sommes rabattus sur une location, mais il n'y avait plus un grand choix non plus…. Nous avons trouvé un appartement à deux pas de la médina, dans un immeuble récent, il n'avait pas un charme fou, mais on l'a trouvé très agréable avec son spacieux salon, ses deux chambres et son balcon avec vue sur les montagnes. Le matin, on a adoré faire nos courses de petit-dej' dans la ville nouvelle, un plaisir que n'offrent pas les hôtels ou le petit-déjeuner est inclus. 
Voici le lien : c'est ICI. Nus avons négocié un peu le prix à 200€ les trois nuits {soit 67€ la nuit /prix affiché :80€ } car réservation de dernière minute et séjour de plusieurs nuits.
Si vous planifiez votre séjour avec un peu plus d'avance, j'ai repéré des petits logements sympas comme celui-là  (pour les voyages en famille ou entre copains) ou encore celui-ci, romantique à souhait, pour les amoureux!

Où manger à Chefchaouen : 
Nous sommes revenus invariablement à la table d'As Saada. Non qu'on y mange extraordinairement bien (carte classique -tajines ou couscous-  et qualité plus que correcte), mais les petites tables installées à l'ombre d'un grand arbre sont irrésistibles. Nous avons également testé la toute petite terrasse sur le toit et nous y étions pas mal non plus. Les prix sont ultra raisonnables (plats aux alentours de 30D/2,7€)

Où boire un verre :
Sur l'une des terrasses de la sublime place Uta el-Hammam. touristique certes mais c'était notre repère de début de soirée pour déguster un exquis jus de fruits frais en jouant aux cartes avant l'heure du dîner. On observe la vie des habitants comme ces trois papis qui viennent s'installer chaque soir sur le même blanc pour papoter. Les boissons ne sont pas plus chère qu'ailleurs (essayez le banane/avocat/orange!) et l'accueil est adorable. 

Où faire ses courses à Chefchaouen (hors médina) :
Nous avons instauré un petit rituel bien sympa. Pendant que les enfants dormaient encore, Yann et moi allions faire les courses pour le petit-déjeuner. Première étape à l'échoppe de jus d'orange. Nous apportions notre bouteille d'eau vide que nous faisions remplir aux trois-quarts d'un jus d'oranges  pressées devant nous (pour la modique somme de 20D/1,8€), puis juste à côté l'achat des petits pains et enfin le vendeur d'œufs (mitoyen du marchand de poules!), sans oublier les yaourts nature et le lait dans une des épiceries du coin ainsi que quelques fruits. Avant de rentrer préparer la table, petite halte au café . 




Petit-dej' à Chefchaouen , mode d'emploi

le jus d'orange

le pain

les oeufs
le melon

…et le petit café serré









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Le lundi et le jeudi c'est le grand marché! Des montagnes de melons, de pastèques… mais aussi de légumes, d'ail ou encore d'olives. On a déjeuné sur un stand sur place (fritures de poisson et frites). Un peu plus loin, un petit café a installé sa terrasse sympa sous des vignes au cœur du marché. Parfait pour faire une pause en regardant les habitants faire leurs courses.











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Une journée à Tétouan

Marre de voir la vie en bleue? On file à Tétouan la ville blanche… On grimpe dans un taxi collectif (35D/3€ par personne) et une heure plus tard on arrive dans une ville  "moderne" et animée. Rues piétonnes, cafés élégants, immeubles de style colonial espagnol, détails Art-Déco… Cette partie de la ville, baptisée Ensanche, a vraiment beaucoup d'attraits. 
Puis on pénètre dans la sublime médina. Les femmes portent des chapeaux de paille ornés de tresses en laine bleu marine. Les commerces sont regroupés par activités. Le marché alimentaire est le plus drôle et le plus animé. Poules, fruits, légumes, poissons odorants…  Plus calme, le secteur  des ébénistes ou celui des forgerons. Lorsque l'on s'aventure dans les hauteurs de la médina, les commerces ont déserté, et tout est calme et tranquillité. Et toujours, dans ce bleu et ce blanc éclatants, l'impression de déambuler sur une île grecque. 
Nous n'avons pas trouvé d'adresse pour déjeuner dans la médina, et nous sommes rabattus sur un snack à l'extérieur et nous avons pris un café à la terrasse du beau Café Touristes. 

 Ensanche  





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Dans la médina…